Les médecines alternatives et complémentaires

40 % des Français ont recours à des techniques de médecine alternative ou complémentaire.
De quoi s’agit-il exactement ?
Sont-elles utiles ou dangereuses ?

Qu’est-ce que la « Médecine Alternative et Complémentaire » (MAC) ?

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la « médecine complémentaire » ou « médecine alternative » comme l’ensemble de pratiques de santé qui ne font pas partie de la tradition ni de la médecine conventionnelle du pays et ne sont pas pleinement intégrées à son système de santé prédominant.

Il existe un nombre considérable de pratiques qui sortent du champ de la médecine traditionnelle.

L’OMS et l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) les ont regroupées en 4 grandes catégories :

  • les thérapies biologiques, c’est-à-dire utilisant des produits naturels issus de plantes, de minéraux ou d’animaux (phytothérapie, aromathérapie…) ;
  • les thérapies manuelles, axées sur la manipulation (ostéopathie, chiropraxie…) ;
  • les approches corps-esprit qui se fondent sur l’idée que les facteurs mentaux et émotionnels peuvent influencer le bien-être physique (hypnose médicale, méditation, sophrologie…) ;
  • les médecines d’approche globale : ce sont des systèmes complets qui s’appuient sur une philosophie définie qui explique la maladie, le diagnostic et le traitement (naturopathie, homéopathie, médecine traditionnelle chinoise…).

En France, seules 4 médecines alternatives et complémentaires sont reconnues par l’Ordre national des Médecins :

  • L’acupuncture
    L’acupunctureest une pratique issue de la tradition médicale chinoise. Elle consiste en la stimulation de « points d’acupuncture » sur divers endroits du corps.
  • La mésothérapie
    Le principe de la mésothérapie est d’injecter des produits localement, à proximité de la zone à traiter. La mésothérapie est proposée dans le traitement de la douleur (arthrose, douleurs lombaires, douleurs cervicales, tendinites, entorses, migraines) ou d’autres troubles comme les vertiges, les infections ORL récidivantes, l’insuffisance veineuse ou le stress.
  • La médecine manuelle comme l’ostéopathie
    Elle a pour but de diagnostiquer et traiter les dysfonctions musculosquelettiques bénignes. L’ostéopathie travaille sur l’ensemble des structures du corps et fait usage de massages superficiels ou profonds, de manipulations forcées ou non.
  • L’homéopathie
    L’objectif est de stimuler le corps à se soigner lui-même, en administrant une dose infinitésimale du principe actif responsable de la maladie.

Ces pratiques sont-elles validées scientifiquement ?

Il est compliqué d’utiliser des essais cliniques pour valider l’efficacité des médecines alternatives car elles sont souvent préventives et holistiques (prennent en compte la santé du patient dans sa globalité).

De plus, la plupart des résultats des essais publiés ne s’appuient pas sur des protocoles suffisamment rigoureux pour pouvoir conclure à leur efficacité.

Néanmoins, certaines études cliniques tendent à montrer que :

l’acupuncture aurait des effets bénéfiques pour le traitement des douleurs chroniques ou des nausées et vomissements (en période postopératoire, liés à la grossesse ou provoqués par une chimiothérapie anticancéreuse) ;
l’ostéopathie serait efficace dans le traitement des douleurs vertébrales. Attention toutefois, la qualité des soins dépend fortement du praticien ;
l’hypnose aurait une efficacité dans la prise en charge de l’anesthésie lors d’une intervention chirurgicale et dans le traitement du stress post-traumatique ;
la méditation aurait une efficacité dans la prévention de la rechute dépressive, la gestion du stress et de la douleur.

Peuvent-elles être dangereuses ?

Les médecines alternatives et complémentaires doivent être utilisées en complément de la médecine traditionnelle et non à la place de.

Il ne faut en aucun cas arrêter son traitement conventionnel et au contraire se référer à son médecin traitant en cas de prise orale car il peut y avoir de réelles interactions entre un médicament et un autre produit (huile essentielle, aromathérapie…).

Attention également à bien se renseigner sur les praticiens consultés. Pour cela, vous pouvez vous référer aux associations officiellement reconnues (Association française d’Ostéopathie, Syndicat national des Médecins acupuncteurs, Syndicat national des Médecins homéopathes…).

En conclusion, elles peuvent être des approches alternatives ou complémentaires à la médecine conventionnelle, mais ne peuvent se substituer à un diagnostic ou à un traitement médical.

Source : INSERM, ministère de la Santé, Conseil national de l’ordre des médecins.